Le réseau MAMA demande aux experts de l’ONU d’agir sur l’avortement autogéré

Lors d’une session avec IPAS, CRR et FIGO, ainsi que d’autres défenseurs des droits de l’homme et travailleurs de la santé, le réseau MAMA a été invité à s’adresser aux organes de traités de l’ONU et aborder les obstacles qui freinent l’accès aux avortements autogérés. Jedidah Maina, qui a représenté le réseau MAMA, a demandé que les experts de l’ONU exhortent les États membres à décriminaliser complètement les avortements.

En tant que MAMA, nous croyons et comprenons que l’avortement avec les pilules crée une opportunité universelle pour un avortement sécurisé et que l’accès à l’avortement avec les pilules renforce également plusieurs droits humains.

Il existe toujours des tabous culturels qui empêchent un dialogue ouvert dans les maisons et à l’école, et parfois nos lois et politiques ne reflètent pas les réalités vécues par les femmes/filles… la loi criminalise l’autogestion des soins/avortement…. Nous [le réseau Mama] augmentons l’accès à l’avortement médicamenteux en tant que procédure médicale sécurisée et efficace hors d’un contexte clinique… nous pensons qu’il s’agit d’une révolution, et que les femmes l’ont en main – elle a le potentiel de rendre sûrs tant d’avortements sur notre continent et que les États doivent adapter leurs lois pour refléter cette réalité vécue par les personnes qui avortent. (Jedidah Maina, Coordonatrice MAMA Network)

À l’issue de cette conversation, les experts de l’ONU sont chargés d’avoir des entretiens approfondis avec les gouvernements afin d’évaluer leurs progrès en matière d’avortement sécurisé. Ces questions vont de la légalité de l’avortement dans certains pays à la disponibilité du misoprostol et de la mifepristone, qui sont des médicaments essentiels en matière de santé reproductive, en passant par des clarifications sur les réglementations concernant la télémédecine.

Le réseau MAMA a mis en place des lignes vertes sur la santé reproductive et l’avortement sans risque dans 13 pays d’Afrique subsaharienne. 97% des avortements à risque ont lieu en Afrique subsaharienne et le risque de mourir d’un avortement à risque est le plus élevé dans la région. Nos lignes vertes fonctionnent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour aider les personnes qui ont besoin d’informations, de conseils et de soutien.